Réponse à la tribune ...

Publié le par A Gauche pour Nouzonville

Réponse à la tribune de Yannick Langrenez publiée dans l’édition du journal « L’Ardennais » du 30 juin 2009

 

 

 

Eradicateurs de la mémoire ouvrière !

 

 

            On ne peut laisser sans réaction l’article de Yannick Langrenez, la fameuse réaction musclée contre l’association « Thomé Demain ». C’est bien de montrer ses muscles mais encore faut-il qu’ils servent à quelque chose.

 

            Il ne s’agit pas du seul cas des friches Thomé mais d’une politique constante des dernières municipalités nouzonnaises divers-gauche. Avec elles, tout le riche passé ouvrier de Nouzonville aura bientôt disparu. On pourrait plagier la citation « un peuple qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir »

 

            Que reste t’il de la manufacture d’armes à l’origine de la ville (les restes en étaient encore visibles il y a 25 ans), même pas un panneau explicatif.

 

            Charleville qui fait pourtant partie de la communauté d’agglomération a conservé les armes de sa manufacture au Musée de l’Ardenne. Elle a équipé chaque monument de panneaux détaillés, comme pour La Macérienne qu’elle va réhabiliter. 

 

            Bogny-sur-Meuse, commune limitrophe, a un musée industriel qui se développe. Dans une partie de la friche Thomé, on pourrait installer un Musée du Développement Industriel qui conjuguerait aspects techniques et historiques. Les grands capitaines d’industrie de Nouzon y auraient leur place : pas de classe ouvrière sans sa bourgeoisie. Va t’on  aussi raser les tombes des hardis capitaines, des Thomé et autres, près du cimetière ?

 

            Nouzonville a connu de nombreuses luttes ouvrières depuis les partisans de Jean-Baptiste Clément, les anarchistes, les coopératives ouvrières, le développement du mouvement communiste, les années 30 avec les marches de chômeurs, l’élection de Lareppe, la Résistance, les grèves des années 50, le mystérieux courant UNIR dans le PCF né autour de 1956 basé à Nouzonville et la déstalinisation, le syndicat des ouvriers algériens dans les années 60… autant de pistes à explorer jusqu’aux derniers moments de Thomé-Génot.

 

            Et toute cette envolée lyrique pourquoi ? Pour réaliser un espace gazonné désespérément vide interdit au public, tout comme les rives de la Meuse.

 

            La communauté d’agglomération a bon dos, encore aurait-il fallu lui proposer un projet et le défendre. On peut supposer qu’il n’en a jamais rien été puisqu’il n’y a pas de compte rendus des instances et qu’on ne connaît pas les votes de nos élus. Secret défense sans doute.

 

 

                                                                                                          Michel Cuchet   

Publié dans Travaux - Aménagement

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article